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avant la noce

L'ancrage

Avant le film, trente ans avant, il y a l’ancrage dans l’enfance. Léa Fehner a quatorze ans et la compagnie L’Agit, – fondée, entre autres artistes, par ses parents Marion Bouvarel et François Fehner -, tourne le Cabaret Tchekhov. Si le film Les Ogres n’est pas la retranscription biographique, ni de sa famille, ni de l’Agit, c’est l’ambiance d’une époque et des troupes de théâtre itinérantes qui a fourni la matière première de son inspiration. Et les retrouvailles inattendues avec un chapiteau bleu et jaune sur l’île de Vassivière en Limousin ont été un déclencheur de l’écriture du film.

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le désir du film

Entretien de Léa Fehner avec Claire Vassé

D’OÙ VOUS EST VENU LE DÉSIR DE RÉALISER CE FILM ?

J’ai grandi dans le milieu dont parle mon film, le milieu du théâtre itinérant. Dans les années 90, mes parents se sont embarqués dans cette aventure avec une dizaine de caravanes, un chapiteau, une troupe bigarrée et fantasque et ils ont sillonné la France pour faire du théâtre. Étrangement, quand j’ai décidé à mon tour de raconter des histoires, je crois que j’ai quitté ce milieu pour celui du cinéma parce que j’avais la trouille. La trouille des rues vides où l’on parade mal réchauffés. La trouille de la truculence d’une vie où pour parler au spectateur tu lui postillonnes dessus, où les enfants sont au courant de la moindre histoire de fesse, où tu grandis au milieu des cris, du théâtre et des ivrognes. Et c’est sans parler de l’ingérence de tous dans la vie de chacun, du manque de tunes viscéral dont on clame que cela n’a aucune importance, des frustrations qu’on ressent face à ceux qui réussissent mieux… Mais récemment, tout s’est inversé. Là où je voyais des galères, je me suis mise à voir du courage, cette proximité avec le spectateur m’a fait envie. Les débordements se sont mis à s’inscrire pour moi dans la fête, dans la vie.
Alors au sortir de mon premier film, j’ai eu envie de filmer cette énergie. Mon premier film était sérieux, grave, et après l’avoir beaucoup accompagné en salles, j’ai eu envie d’offrir autre chose au spectateur. J’ai eu envie de faire un film solaire et joyeux, mais joyeux avec insolence et âpreté. J’ai eu envie de filmer ces hommes et ces femmes qui abolissent la frontière entre le théâtre et la vie pour vivre un peu plus fort, pour vivre un peu plus vite.

VOUS PARLEZ DE VOTRE DÉSIR D’UN FILM SOLAIRE, MAIS LA VITALITÉ QUI SE DÉGAGE DU FILM EST PUISSANTE CERTES, MAIS PAS UNIQUEMENT GAIE. ELLE BRASSE LA VIE DANS TOUS SES ASPECTS.

Peut-être, parce que je ne m’intéresse pas à l’âge d’or d’une compagnie mais plutôt à ce que l’âge a pu faire de cette compagnie. Je ne suis pas dans l’enfance de leur désir mais
quand le désir rame pour être toujours là, quand il faut le provoquer pour qu’il reste vivant… Juste avant que j’écrive ce film, la compagnie de mes parents a fêté ses 20 ans.
L’année avait été très rude, d’une violence inouïe. Un des membres de la compagnie avait perdu son fils de 18 ans. Mon père, lui, atteignait cet âge où on hésite entre le désir et
l’abandon. Cet âge où la fatigue de faire ce métier commence à se faire sentir. Mais la fête a été maintenue et elle fut folle, incroyable, débridée. En traversant ce jour avec eux, je
me suis dit que c’était de ça dont on avait besoin, qu’il fallait raconter : cette façon de dire merde à la mort et à la douleur par le rire, la musique, les excès ; cette énergie qui purge
la tristesse dans le débordement et qui fait un pied de nez à la violence de la vie.
L’âge et les drames avaient érodé l’arrogance et la démesure des ogres de mon enfance et pourtant je les voyais toujours pétris de cette volonté de continuer, de vivre, de croquer
le présent. Mais comment continue-t-on avec nos morts ? Comment continue-t-on avec ce qui est mort en nous ? C’est cette question plus large, plus commune à nous tous qui m’a
poussée dans l’écriture de ce film.


LES OGRES… VOS PERSONNAGES PORTENT BIEN LEUR NOM !

Ce titre fut comme une colonne vertébrale dans notre écriture pour ne pas se laisser aller à la facilité, pour ne pas se faire séduire par la vitalité de nos personnages. Nous avions envie de parler d’un appétit de vivre éclatant et puissant. Mais il fallait absolument ne pas nous cacher la part de monstruosité ou de violence qui résidait dans cet appétit. Nos personnages devaient être de ceux dont on pourrait se dire « j’aimerais bien les connaître, boire des coups avec eux » mais il fallait le faire sans complaisance, en regardant sous le tapis de leur voracité. Ces ogres de vie sont aussi capables de bouffer les autres et de prendre toute la place ! Mais c’est aussi ça qui peut devenir passionnant : donner à voir des êtres puissants et drôles, indignes et inconséquents, foutraques et amoureux. Traquer l’ambivalence. D’une certaine manière, parler des ogres c’est aussi se rendre compte que cette question de la démesure a autant à voir avec le théâtre itinérant qu’avec l’intimité des familles : comment certains y occupent toute la place, comment l’amour peut être dévorant…


C’EST VRAI QU’AU DELÀ DE CE MILIEU SINGULIER DU THÉÂTRE ITINÉRANT, LE
FILM EST D’ABORD UN FILM SUR LE GROUPE, LA FAMILLE.

Absolument. Ici, toutes les générations se mélangent. Les enfants forment une meute sauvage et libre, les jeunes adultes se débattent dans leur désir de responsabilité. Et c’est sans parler des pères qui se défaussent et prennent toute la place, des mères qui sont tour à tour sublimes ou soumises… On s’aime et pourtant on se fait mal. C’est peut-être ça la grande beauté et la grande douleur des familles : s’aimer et ne pas savoir faire autrement que de s’y prendre mal. Alors le film parle de ça oui, mais pas uniquement par
les liens du sang. Parce qu’ici la famille c’est celle qu’on se choisit, qu’on rencontre, avec qui on travaille. À la base de l’esprit de troupe, il y a une utopie du collectif qui dépasse le
cadre de la famille, qui pose la question de l’amour plus largement. Une fois qu’on a dit ça, famille ou troupe, les questions de toute façon se rejoignent : le groupe me fait-il abdiquer ma propre liberté ? Ou au contraire me rend-il plus fort et donc plus capable d’exercer cette liberté ?

© Cécile Mella

L’Agit théâtre au plus près des publics et des territoires

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L’Agit théâtre au plus près des publics et des territoires _

Par Hélène Morsly

C’est une fin d’après-midi, un dimanche un peu maussade de février 1999. Sur un parking de Balma, dans la proche banlieue de Toulouse, juste derrière la rocade, deux chapiteaux se dressent, accolés l’un à l’autre. Un petit et un grand, bleu et jaune. On n’a pas encore changé de siècle ni de monnaie, l’Agit théâtre – Association pour un groupement d’intervention théâtrale – donne à voir Jacques et son maître de Milan Kundera, d’après Jacques le Fataliste de Diderot, sur une mise en scène de François Fehner. C’était tout juste après l’aventure itinérante du Cabaret Tchekhov.

Réduire l’espace d’intimidation

Le plaisir de l’intelligence, l’amour de la langue pour dire l’idée, le goût de l’accueil, un verre à la main, un plat pris au comptoir, une belle idée du théâtre et une ambition permanente : le rendre accessible au plus grand nombre. « On ne veut pas de distance entre les gens du spectacle et la vie réelle, explique François Fehner, membre de la dizaine de personnes qui ont fondé le collectif en 1990, dont sa compagne Marion Bouvarel. Lorsque l’Agit monte un spectacle, elle propose une soirée entière, un univers complet, accueil, musique, petit verre compris. Inviter les gens au spectacle, c’est comme les inviter à dîner. » C’est pour cela que la compagnie a choisi de travailler sous chapiteau, pour aller de villes en villages, au plus près des publics : « Pour réduire l’espace d’intimidation, aller là où les gens se trouvent, où il n’y a pas forcément de structure d’accueil. » Vilar parlait de « renouer avec un théâtre de tréteaux ». Tréteaux et chapiteau, même combat on dira.

L’Agit théâtre a eu 31 ans en 2021. Désormais c’est Inès Fehner, autrice et comédienne, qui conduit les destinées de la compagnie et poursuit l’aventure avec cette même volonté d’aller chercher les spectatrices, les spectateurs les plus éloignés du théâtre : « Dès ses débuts, l’Agit a cherché à être au plus près, au contact, loin de l’entre-soi, écrit-elle. Amener cette petite porte en toile des chapiteaux au plus près pour que la démarche soit plus simple, plus immédiate. Donner à écouter des mots, puis les malaxer, ensemble, après, autour d’un verre, s’attarder sur les retours de tous, sur ce que ça a remué au fond de quelqu’un, sur ce que ça laissera comme empreinte. »

Une itinérance majuscule

Avant le chapiteau, il y avait eu, nichée au Pont des Demoiselles à Toulouse, une péniche café-théâtre, La Rigole, dès 1982, et déjà l’idée de l’itinérance et du projet collectif. Projet qui avait fait « descendre » François et Marion de Nancy où ils avaient ancré leur goût du théâtre, Marion à la Comédie de Lorraine, François finissant ses études de médecine, mais déjà tous deux bénévoles pour le fameux Festival de théâtre universitaire. Cette anecdote dit la suite : François passe sa thèse avec brio et félicitations du jury sur le thème de « l’enfance inadaptée ». Le jour de la soutenance, un prof lui demande : « – Et maintenant, qu’allez-vous faire ? » « – Monter un café-théâtre sur une péniche avec des copains à Toulouse ».

En 1989, il fait le choix de ne pas « remonter » à Paris jouer avec Charles Berling et Anouk Grinberg La maman et la putain sur une mise en scène de Jean-Louis Martinelli. Motif : « On était en pleine création de l’Agit. Un collectif d’une dizaine de comédiens, plasticiens, musiciens, sonorisateurs. C’était enthousiasmant d’essayer de bouleverser l’ordre hiérarchique de la production théâtrale. Des techniciens sont devenus comédiens… Il nous fallait sortir de la division du travail instituée dans ce secteur » se souviennent-ils. Cela paraît évident mais c’est à souligner, dans l’équipe tout le monde monte et démonte le chapiteau.

Entre temps, dans la famille Fehner-Bouvarel, trois enfants sont nés. Léa, Inès et José. « Une vie de saltimbanque, ça se construit et c’est pas tranquille, voire risqué, notamment par rapport aux gosses » confie Marion. Inès, dans un texte rédigé pour sa sœur au moment de l’écriture des Ogres, se souvient des tournées : « On piquait des bonbons, on se faisait passer pour des Hollandais en parlant en gromeleu, on piquait des paquets de clopes pour faire nos premières expériences… et on regardait le spectacle toujours sous les gradins pour qu’on ne nous entende pas si on partait se coucher… »

Et puis il y eut le Cabaret Tchekhov en 1995 : « Que c’était magique, raconte Inès. Il y a tellement à en dire… On vit en Tchekhov, même à 14 ans, et pendant 3 ans, une vie de cabaret, on mange, on sert, on danse, on chante, deux fois six semaines aux Argoulets, deux hivers ! Qu’on a eu froid ! Mais qu’on a eu chaud dedans ! ».

 

Puis ce fut au tour de Poucet, Jacques, Assim et Simon, Sankara et Mitterrand, Malbrough… de prendre la route à la rencontre du public. Des textes de Tchekhov, de Genêt, Grumberg, Kundera, Laclavetine, Jacques Jouet, Catherine Zambon… Et aussi de François et Inès Fehner.

Un ancrage territorial

Après avoir mené un travail avec des écoles du quartier du Mirail à Toulouse en 1997, la compagnie a le désir d’élaborer des projets culturels plus conséquents, de les construire avec les structures qui agissent localement. Et également de créer des spectacles complets en intégrant toutes les disciplines artistiques. En étroite collaboration avec deux associations d’éducation populaire, l’Aifomej et Karavan, chaque année l’Agit s’installe au cœur du quartier populaire d’Empalot à Toulouse et cela donne « Empalot s’Agit(e) » : des films, des musiques, des débats, du théâtre, du cirque, des petits déjeuners, des apéros et des soupers donnent rendez-vous aux habitantes et habitants, après y avoir mené, à l’année, des ateliers de pratiques théâtrale et picturale, sous l’impulsion notamment de Marion Bouvarel, également peintre et affichiste.

Car au tournant du siècle, les membres de l’Agit élargissent leur rapport au public en restreignant leur itinérance. Même si la compagnie continue de sillonner la France et l’étranger avec ses créations, elle s’investit plus avant dans son lieu d’implantation, Toulouse et son environnement rural de l’ancienne région Midi-Pyrénées. « Nous sommes passés d’une itinérance majuscule à une itinérance minuscule, pour contribuer à des dynamiques de projets territoriaux » explique François Fehner.
Les raidissements identitaires de ce début de siècle ont conforté ce choix. Tenir bon sur la durée, c’est alors faire vivre la cohérence de ces choix et la pertinence de textes contemporains en prise avec les enjeux et soubresauts du monde. Tisser les liens, métisser les textes n’aura jamais été autant nécessaire. Kateb Yacine et Tahar Ben Jelloum ont rejoint la longue liste des auteurs et autrices joués par la compagnie pour « se dégager des limites d’un certain ethnocentrisme de la création contemporaine ». Dans le même temps, Inès Fehner a commencé à monter ses propres créations et la compagnie s’est ainsi ouverte aux jeunes publics.

Fin août, toujours à Toulouse ou dans sa proche banlieue, l’Agit se met au « Vert » pendant quatre jours, donne en partage ses dernières aventures et invite généreusement les compagnies alentour à présenter les leurs, et le tout en musique. Les fidèles s’y retrouvent, les nouvelles et nouveaux venus y trouvent place, l’esprit perdure, celui de la fête et des sens, de la liberté et de l’altérité. Cela sonne l’heure de la rentrée des classes et donne pourtant, chaque année, l’impression d’un perpétuel été.

Entretiens _

Marion Bouvarel & François Fehner

Entretiens avec Marion Bouvarel et François Fehner réalisé par Manuel Marin et les étudiant.e.s du Master Esthétique du cinéma / Université Toulouse Jean Jaurès 2.

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Brève histoire de l'Agit

Tchekhov à la source

Entretien _

Léa Fehner avec Claire Vassé

LA TROUPE JOUE UNE PIÈCE DE TCHEKHOV… POURQUOI LUI ?

D’abord parce que les pièces que mes personnages ont choisies sont des farces. Ce n’est pas anodin, les gens du théâtre itinérant ont vraiment à cœur de réduire l’espace d’intimidation entre l’œuvre et le public. Alors là, avec ces textes, la forme cabaret, c’est comme s’il y avait une invitation joyeuse à découvrir cet auteur immense, sans en avoir peur…

Et puis il y a eu au début de l’écriture de ce scénario la découverte de Platonov, une œuvre de jeunesse. Ce personnage nous a beaucoup influencées pour l’écriture de M. Déloyal. Platonov est une espèce de flamme subversive de liberté, difficile à vivre pour les autres et pour lui même. Il veut tout, il veut trop, comme s’il n’avait jamais quitté cet état de jeunesse fiévreuse et insomniaque. Il y a là une désinvolture qui n’est plus présente dans les œuvres de la maturité de Tchekhov. Un humour. Une manière de mettre du rire et de l’exubérance dans ce qu’il y a de plus désespéré, à l’image de ce que nous recherchions pour l’histoire de M. Déloyal.
L’autre aspect de Tchekhov que j’aime particulièrement, c’est qu’il parle de communauté. Les personnages se portent les uns les autres, avancent ensemble, affichent leurs contradictions. On ne parle pas ici de héros défiant seuls les hommes ou les dieux. On parle de la vie quotidienne, de travail, des exclus, des tristes, des incertains, des passionnés. Chaque personnage cherche sa marge de liberté au sein d’un groupe, porté par lui ou cassé par lui.
Pourtant, c’est vrai que Tchekhov, cela reste pour beaucoup une petite musique de l’intime douceâtre et un peu amère. Moi, j’y trouve au contraire beaucoup d’air, une énorme violence et tout à la fois une tendresse folle. Un amour fou pour ses personnages. Pour leur violence, leur bêtise, leur beauté, leurs excès ou leurs peurs. Pour moi, cet amour c’est comme une éthique, un principe de travail : donner à aimer les autres tout en restant impitoyablement lucide. C’est le défi du cinéma que j’aimerais réussir à faire.

TCHEKHOV, LE CHAPITEAU, LA TROUPE, CET UNIVERS… À VOS YEUX Y A-T-IL LÀ DEDANS COMME UNE FORME DE NOSTALGIE ?

Absolument pas. Ces hommes et ces femmes sont des êtres de l’instant, totalement engagés physiquement, émotionnellement, intellectuellement dans le présent. Ça n’existe pas chez eux la fin d’un monde. Les enfants continueront toujours à naître, les vieux amants à s’aimer, le chapiteau à se remonter sous d’autres cieux. C’est aussi ça le théâtre itinérant : préférer le partage au prestige, le contact à l’excellence. Alors oui, ce sont des êtres qui luttent dans une société qui nous balance sans cesse ses valeurs de réussite, de perfection, d’ordre et de repli sur soi. Mais pour moi, lutter par son être contre le retour triomphant de ces valeurs, ce n’est pas du passé, c’est au contraire d’une actualité impérieuse.

En même temps quand je dis ça, ça a l’air effroyablement sérieux. Ici, s’il y a lutte, c’est par le rire, c’est sans se prendre au sérieux. Elle n’est pas viable leur utopie, ils s’y casseront toujours les dents. Mais à défaut d’être viable, leur aventure est vivante…

© Droits réservés

Le cabaret Tchekhov _

Avec Marion Bouvarel et François Fehner sur des photos d’archives du Cabaret Tchekhov de l’Agit théâtre

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Les déclencheurs d’un film, une fête, une ambiance,
un chapiteau

Entretiens _

Léa Fehner

Entretien réalisé par Manuel Marin et les étudiant.e.s du Master
Esthétique du cinéma / Université Toulouse Jean-Jaurès 2.

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Léa Fehner

avec Marion Bouvarel et François Fehner

Entretien réalisé par Manuel Marin et les étudiant.e.s du Master
Esthétique du cinéma / Université Toulouse Jean-Jaurès 2.

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Marion Bouvarel & François Fehner

Retour sur des photos d’archives de l’Agit théâtre _

Léa Fehner, Marion Bouvarel & François Fehner

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Travaux d'étudiants

Master esthétique du cinéma / Université Toulouse 2 (2020 - 2021)

Les rôles de second plan _

Par Inès Escribano, avec la participation de Nadia Matrak et Lionel Doyigbe.

Chapiteau et disputes _

Par Mélusine Chauvet & Alizée Sulkowski